Les « huit Arts d’artisanat impérial », les meilleures œuvres impériales de la dynastie des Qing, sont désormais des patrimoines culturels immatériels au niveau national.

Les « huit Arts d’artisanat impérial » sont nées à Yanzhao, ont été fondées à Liao et à Jin, et se sont épanouies sous les dynasties des Ming et des Qing. Elles ont puisé dans l'essence de l'artisanat populaire du monde entier et ont créé un nouveau sommet de l'artisanat traditionnel chinois, ainsi qu’ont progressivement formé l'art de cour aux caractéristiques de « Jingzuo » (caractéristiques pékinoises), jouissant d'une grande réputation en Chine et à l'étranger. Ces huit Arts sont désormais inscrites au Liste du Patrimoine culturel immatériel national, alors rejoignez-nous pour y jeter un œil.

1. Technique de la laque sculptée 

La technique de la laque sculptée est une technique dans laquelle la laque naturelle est appliquée sur le pneu jusqu'à une certaine épaisseur puis on utilise un couteau pour graver des motifs dans les plans des pneus laqués empilés.

Les produits de la laque sculptée ont une forme rustique et élégante, une décoration élaborée, une couleur brillante. Ils résistent à l'humidité, à la chaleur, aux acides et aux alcalis, et ne se déforment pas et ne se détériorent pas. La technique de la laque sculptée incarne les superbes compétences et l'ingéniosité des artisans chinois et constitue un trésor de l'artisanat traditionnel chinois.

2. Tapis du Palais 

Les tapis à la main de Beijing étaient autrefois appelés « tapis d'atliers officiels » et également connus sous le nom de « tapis de palais ». La technologie du tissage des tapis a été introduite en Chine depuis la région occidentale au cours de la dynastie des Han de l'Ouest. À l'époque de la dynastie des Tang, le tissage de tapis dans les plaines centrales avait atteint sa maturité. Sous la dynastie des Yuan, l'industrie du tissage de tapis a prospéré et de grands ateliers de tissage de tapis ont vu le jour. Sous la dynastie des Ming, les institutions de tissage de tapis gérées par le gouvernement ont commencé à tisser des « tapis d'atliers officiels » de haute qualité. Sous la dynastie des Qing, les motifs des tapis d'atliers officiels de Beijing se sont progressivement transformés en un style artistique avec une fusion de couleurs et de motifs multiethniques.

Au XXe siècle, les tapis de palais ont été perfectionnés. En 1900, le tapis de palais a remporté une médaille d'or à l'exposition universelle de Paris, en France, et en 1920, Beijing comptait 354 ateliers de fabrication de tapis de palais, ce qui en a fait l'un des principaux producteurs de tapis de Chine. De la fin des années 1970 au début des années 1990, l'exportation des tapis du palais de Beijing a connu son apogée et a acquis une grande réputation internationale.

3. Incrustation en filigrane d’or 

L’incrustation en filigrane d’or est une technique artisanale traditionnelle du palais qui utilise principalement l'or et l'argent pour créer des objets artisanaux en incrustant des pierres, des perles ou en tissant. Il s'agit d’un art complexe qui peut être divisé en huit techniques : pincer, remplir, accumuler, souder, empiler, entasser, tisser et le tresser. Il se caractérise par des compétences exquises, de belles formes et un large éventail de motifs.

L’incrustation en filigrane d’or a une longue histoire, dès la période des Printemps et Automnes qui est apparue, jusqu'à la dynastie des Ming qui a atteint un niveau élevé. Après la dynastie des Qing, il s'est encore développé, et de belles pièces sont apparues et ont gagné en renommée dans le pays et à l'étranger. L’incrustation en filigrane d’or de Beijing et de Dachang Hui, dans la province du Hebei, sont le plus célèbre du secteur pour leurs techniques très particulières. La technique d'incrustation en filigrane d’or de Beijing se distingue par son tissage et son empilement, ainsi que par l'utilisation de la technique de Diancui (c'est-à-dire les plumes bleu-vert du martin-pêcheur sont attachées aux pièces d'or et d'argent) pour renforcer l'effet artistique.

4. Incrustation de laque dorée 

L’incrustation de laque dorée est une catégorie importante de l'artisanat traditionnel chinois de la laque et a toujours été utilisée par la famille royale. Beijing a été une importante zone de production de laques dans l'histoire de la Chine, et l'essor des ateliers d'artisanat officiels tels que le Bureau des peintures de la dynastie des Yuan, l'usine de Guoyuan de l'atelier de sculpture sur laque de la dynastie des Ming, et le Bureau d'intérieur du palais des Qing ont jeté les bases solides du développement des produits en laque à Beijing. De nos jours, l’icrustation de laque dorée de Beijing a directement hérité et développé l'art de la fabrication de laques des cours des Ming et Qing sous de nombreux aspects, des techniques aux styles artistiques.

Les techniques de l’incrustation de laque dorée sont nombreuses, avec un large éventail de sujets et d'expressions artistiques colorées. Il s'agit notamment de produits incrustés aux couches claires et délicates ; de produits peints aux couleurs brillantes et brodés ; de produits sculptés et remplis aux lignes fluides et opulentes ; de produits en frêne sculpté aux lames tranchantes et aux rythmes vifs ; de produits aux fils brisés aux motifs simples et élégants ; et de produits en laque de peau de tigre aux couleurs vives, presque naturelles. Cet ancien art artisanal a une grande valeur de recherche artistique, et ses produits sont à la fois pratiques et faciles à collectionner, ce qui est apprécié par la majorité des consommateurs.

5. Cloisonné 

La technique du cloisonné, également connue sous le nom d' « émaillage de pincement de fils de cuivre », a été développée pendant la dynastie des Ming, d'où le nom de « cloisonné ». La technique repose sur l'utilisation du cuivre comme fœtus, avec un fin fil de cuivre roulé à plat et façonné à la main en divers motifs, qui sont ensuite pincés, soudés et collés sur le fœtus, puis émaillés, cuits, polis et dorés selon plusieurs procédés pour obtenir le produit final.

Les produits du cloisonné ont une forme élégante, des motifs élaborés et des couleurs riches, et présentent les caractéristiques de l'art du palais, donnant aux gens le sentiment artistique de « rondeur et solidité avec la lumière dorée ». Les produits du cloisonné ont une grande valeur artistique et ont été exposés dans de nombreuses expositions importantes, tant dans le pays qu'à l'étranger. Ils ont fait honneur à la patrie et ont souvent été présentés comme cadeaux nationaux à des invités étrangers.

6. Sculpture d’ivoire 

La sculpture d’ivoire de Beijing remonte à au moins deux mille ans. Au cours de l'histoire ultérieure, les meilleurs artisans qui ont émigré ou ont été recrutés à Beijing depuis l'étranger et les artisans locaux de Beijing ont continué à travailler ensemble. Après des siècles de pratique, la sculpture d’ivoire de Beijing a pris un style d'art de palais gracieux et luxueux.

La sculpture d’ivoire fait partie des arts et métiers spéciaux de la Chine en raison de sa grande qualité esthétique du matériau lui-même. La sculpture sur ivoire de Beijing a un processus complexe et difficile, avec un large éventail de sujets expressifs. Les compétences de cet art sont transmises oralement.

7. Sculpture de jade 

La sculpture de jade de Beijing, également appelée « jade de Pékin », est une technique de sculpture de jade qui a été transmise à Beijing. Elle est apparue sous la dynastie des Yuan, et a prospéré sous la dynastie des Ming, lorsque des ateliers de la sculpture de jade ont été établis sous l'égide de la cour impériale, réunissant des maîtres de tout le pays. L'industrie de la sculpture de jade dans les palais de Beijing a ainsi prospéré. Pendant la dynastie des Qing, cet art a atteint son apogée à Beijing.

La sculpture de jade de Beijing a la réputation de « la technique est élaborée et les matériaux sont solides ». Elle a hérité de la tradition de la sculpture de jade à la cour, utilisant des matériaux exquis et produisant une large gamme de produits tels que des récipients, des figures, des fleurs, des oiseaux et des animaux, des bonsaïs et des bijoux. Les techniques de sculpture de jade de Beijing comprennent les phases de choisir, de laver, de ouvrir des matériaux, puis de dresser un plan, de hacher et de polir, etc. Les formes sont majestueuses, dignes et élégantes, et les décorations sont délicates et brillantes, reflétant le haut niveau de l'artisanat.

8. Broderie de Pékin 

La broderie de Pékin, également connue sous le nom de broderie de palais, est un terme général désignant un ancien artisanat de broderie traditionnel chinois Han, centré sur Beijing.

Le trait le plus distinctif de la broderie de Pékin est l'utilisation de matériaux riches. Par exemple, le dragon de la robe de dragon utilise du fil de soie doré pour toutes ses parties, à l'exception des yeux, des cornes, de la crinière de cheveux, de l'extrémité des griffes et de la colonne vertébrale, de sorte que le dragon obtenu est brillant et tridimensionnel. Dans la broderie de Pékin, les matériaux précieux tels que l'or, l'argent, les perles et les plumes de paon sont largement utilisés, mais c'est aussi parce que les matières premières sont si chères qu'elles limitent le jeu du créateur et que tout doit être fait dans les règles.

Les produits de la broderie traditionnelle de Pékin continuent de faire de nouveaux records sur le marché international des enchères, mais en réalité, de moins en moins de personnes la connaissent, et il y a même une crise de la transmission. Le 11 novembre 2014, la broderie de Pékin a été approuvée par le Conseil des affaires du pays pour être incluse dans le quatrième lot de la liste du patrimoine culturel immatériel national.