Les r\\u00e8gnes de l\\u2019empereur \\nKangxi (1662-1722) et de Yongzheng(1723-1735) voient la gen\\u00e8se de la tabati\\u00e8re \\ndont les premiers exemples sortiront des ateliers imp\\u00e9riaux de P\\u00e9kin. Ces \\nflacons en verre color\\u00e9, en \\u00e9mail sur cuivre ou en jade, sont aujourd\\u2019hui \\nrarissimes.<\\/p>
Qianlong monte sur le tr\\u00f4ne \\nen 1736 et va r\\u00e9gner durant soixante ans. Cette p\\u00e9riode sera l\\u2019apog\\u00e9e artistique \\nde la fabrication de tabati\\u00e8res. Une prodigieuse diversit\\u00e9 de mati\\u00e8res stimule \\nalors artistes et artisans, cr\\u00e9ateurs toujours anonymes.<\\/p>
Ils utilisent le verre, \\nl\\u2019\\u00e9mail, la n\\u00e9phrite ou la jad\\u00e9ite, puis l\\u2019agate, le lapis-lazuli, les cristaux \\nde roche, le cloisonn\\u00e9, les pierres diverses, la porcelaine et les mati\\u00e8res \\nd\\u2019origine animale ou v\\u00e9g\\u00e9tale (ivoire, corail, ambre, nacre ou laque... \\n).<\\/p>
<\\/p>
<\\/p>
Traditionnellement offert \\ncomme cadeau imp\\u00e9rial, la tabati\\u00e8re fait l\\u2019objet d\\u2019une importante production \\ndans les ateliers de P\\u00e9kin, alors que des centres de fabrication priv\\u00e9s oeuvrent \\npour des classes sociales sp\\u00e9cifiques, notamment les \\u00e9rudits et \\nlettr\\u00e9s.<\\/p>
Certains de ces ateliers \\nancestraux seront \\u00e0 l\\u2019origine de v\\u00e9ritables chefs-d\\u2019oeuvre. Les tabati\\u00e8res dites \\nde l\\u2019\\u00e9cole de Suzhou, du nom de cette ville chinoise c\\u00e9l\\u00e8bre pour ses cr\\u00e9ations \\nen jade et en agate, s\\u2019imposent aujourd\\u2019hui comme les plus recherch\\u00e9es. Tout \\nd\\u2019abord pour leur exceptionnelle qualit\\u00e9 d'ex\\u00e9cution mais surtout pour \\nl\\u2019ing\\u00e9niosit\\u00e9 du cr\\u00e9ateur, qui tire parti de la pierre, de ses inclusions \\ntransparentes ou color\\u00e9es, dans le but de faire appara\\u00eetre un d\\u00e9cor \\ntourbillonnant, plein de relief, o\\u00f9 finalement la main de l\\u2019artiste s\\u2019efface \\npour laisser place \\u00e0 la magie de la mati\\u00e8re.<\\/p>
<\\/p>
<\\/p>
Au cours du XIXe si\\u00e8cle, la \\nproduction imp\\u00e9riale s\\u2019essouffle faute de r\\u00e9el m\\u00e9c\\u00e9nat, mais s\\u2019accompagne d\\u2019une \\nd\\u00e9mocratisation de la prise qui provoque dans tout l\\u2019empire un v\\u00e9ritable \\nengouement pour la tabati\\u00e8re, d\\u00e9j\\u00e0 devenue objet de collection. Si la qualit\\u00e9 \\ns\\u2019en ressent parfois, la cr\\u00e9ativit\\u00e9 persiste et ce jusqu\\u2019au d\\u00e9but du XXe si\\u00e8cle.Le d\\u00e9clin de la \\ntabati\\u00e8re co\\u00efncide avec celui de la dynastie Qing et son dernier empereur \\nPuyi.<\\/p>
Longtemps rest\\u00e9 confidentiel \\n(les premiers ouvrages sur le sujet datent des ann\\u00e9es 1960), le domaine de la \\ntabati\\u00e8re chinoise se r\\u00e9v\\u00e8le aujourd\\u2019hui comme une synth\\u00e8se de toute la richesse \\nartistique d\\u00e9ploy\\u00e9e en Chine de la fin du XVIIe au d\\u00e9but du XXe \\nsi\\u00e8cle.<\\/p>
Les grands amateurs \\neurop\\u00e9ens d\\u2019art chinois, ayant constitu\\u00e9 leurs collections \\u00e0 partir de la \\nseconde moiti\\u00e9 du XIXe si\\u00e8cle, avaient d\\u00e9j\\u00e0 pressenti l'int\\u00e9r\\u00eat de ces objets et \\nles tabati\\u00e8res sont rarement absentes de leurs collections. Nous les retrouvons \\npar exemple au mus\\u00e9e Guimet (Collection Emile Guimet et Ernest Grandidier), \\u00e0 la \\nfondation Baur, au Mus\\u00e9es Royaux d\\u2019Art et d\\u2019Histoire de Bruxelles, (collection \\nEdmond Michotte), ou au Victoria & Albert Museum (Collection \\nSalting).<\\/p>
Enfin, les tabati\\u00e8res furent parfois l\\u2019objet \\nd\\u2019\\u00e9tonnantes reconversions op\\u00e9r\\u00e9es par des artisans ou joailliers prestigieux. \\nElles se transform\\u00e8rent en briquets, flacons \\u00e0 parfum, ou bo\\u00eetes \\u00e0 message, \\nsign\\u00e9es par lesmaisons Faberg\\u00e9, Cartier ou Maquet.<\\/p><\\/section><\\/article>\",\"copyright\":{\"name\":\"1\",\"url\":\"\"},\"cover\":\"https:\\/\\/rs-kln.visitbeijing.com.cn\\/images\\/99361c2600410365b47b37dd06a86ea7.jpg\",\"ctime\":1647432884596,\"editor\":{\"email\":\"zhangning@huanqiu.com\",\"name\":\"\\u5f20\\u5b81\"},\"ext-aid1712\":\"a-X9XN5C92590E4BAD7A960C\",\"ext-xtime\":1341936000000,\"filter_by_search\":1,\"fingerprint\":{\"s0\":\"f5d2\",\"s1\":\"9ce8\",\"s2\":\"d6f8\",\"s3\":\"0dc0\"},\"flow\":\"fl0q28ung\",\"isdeleted\":false,\"keyboarder\":{\"email\":\"td@visitbeijing.com.cn\",\"name\":\"migrate\"},\"keywords\":[],\"lang\":\"fr\",\"log\":[{\"action\":\"change user fields\",\"agent\":\"dpevcuno3d2\",\"data\":[{\"field\":\"state\",\"value\":\"0\"}],\"time\":1647872034574,\"user\":\"\"},{\"action\":\"change user fields\",\"agent\":\"cbevcuoc7ht\",\"data\":[{\"field\":\"step\",\"value\":\"\\\"l0q28kcm\\\"\"}],\"time\":1647872033061,\"user\":\"\"},{\"action\":\"create new version\",\"agent\":\"\",\"time\":1647872031935,\"user\":\"Data Migrate\"}],\"prever\":\"8xxkgon3\",\"source\":{\"name\":\"\\u5317\\u4eac\\u65c5\\u6e38\\u7f51\",\"url\":\"\"},\"state\":5,\"step\":\"l0q28sml\",\"subtitle\":\"A la d\\u00e9couverte de la tabati\\u00e8re chinoise\",\"summary\":\"La cr\\u00e9ation des tabati\\u00e8res de Chine es\",\"tags\":[\"Voyage \\u00e0 Beijing\",\"divertissement\"],\"title\":\"A la d\\u00e9couverte de la tabati\\u00e8re chinoise\",\"typedata\":{\"audio\":{\"members\":[]},\"gallery\":{\"members\":[{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/7d83aed99dc61c3e1e98f8619e052731.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/ec6090b05d7494e038675c118cf63897.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/aef4483d21055c6c93cb9676b9dca3f8.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/ec6090b05d7494e038675c118cf63897.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/4c7437835d39e797f2ef8d663e44dc3b.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/ec6090b05d7494e038675c118cf63897.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/61eebd354ade05611e452832dab866b5.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/ec6090b05d7494e038675c118cf63897.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/8c05c2b1906db662ea3785451590363d.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/ec6090b05d7494e038675c118cf63897.png\",\"width\":0},{\"desc\":null,\"height\":0,\"id\":null,\"mime\":null,\"size\":0,\"url\":\"https:\\/\\/rs-ali.visitbeijing.com.cn\\/image\\/e899cf3f9882e2e8ef41ec782620311b.png\",\"width\":0}]},\"video\":{\"members\":[]}},\"utime\":1647872031935,\"ver\":\"8y4tx4y8\",\"verdead\":false,\"vflag\":\"3\",\"labels\":[],\"_cbevcuoc7ht_approval_operator\":[],\"_cbevcuoc7ht_approval_status\":0,\"_cbevcuoc7ht_approval_time\":0,\"_cbevcuoc7ht_approval_user\":[],\"_cbevcuoc7ht_sword\":\"\",\"ext-defertime\":0}";
var article = JSON.parse(cs_article);
La création des tabatières
de Chine est liée au développement de la consommation de tabac, en relation avec
l'arrivée au pouvoir des conquérants Mandchous, de la dynastie Qing
(1644).
utilisée sous la forme de poudre à prisér comme en
Europe, le tabac nécessite une conservation parfaite dans des réceptables
destinés à l'isoler de l'humidité du climat chinois, tout en étant facilement
transportable.
Si la forme de la tabatière
dérive de fioles à médicaments traditionnelles, elle s’en distingue
immédiatement par un plus grand raffinement, une qualité plus grande dans
le choix des matériaux et une plus grande technicité de fabrication. En effet,
la prise demeure initialement un plaisir destiné à l’élite. Indépendamment de
l’empereur et de la cour, des hauts fonctionnaires, militaires et lettrés
s’y adonnaient.
Priser correspond à un
statut social et la tabatière, certes objet fonctionnel, doit aussi être
représentative de la personne qui la possède ou l’utilise. En d’autres
termes, c'est un objet d’art auquel toutes les principales techniques
décoratives seront appliquées durant plus de deux siècles.
Tabatière en verre
Les règnes de l’empereur
Kangxi (1662-1722) et de Yongzheng(1723-1735) voient la genèse de la tabatière
dont les premiers exemples sortiront des ateliers impériaux de Pékin. Ces
flacons en verre coloré, en émail sur cuivre ou en jade, sont aujourd’hui
rarissimes.
Qianlong monte sur le trône
en 1736 et va régner durant soixante ans. Cette période sera l’apogée artistique
de la fabrication de tabatières. Une prodigieuse diversité de matières stimule
alors artistes et artisans, créateurs toujours anonymes.
Ils utilisent le verre,
l’émail, la néphrite ou la jadéite, puis l’agate, le lapis-lazuli, les cristaux
de roche, le cloisonné, les pierres diverses, la porcelaine et les matières
d’origine animale ou végétale (ivoire, corail, ambre, nacre ou laque...
).
Traditionnellement offert
comme cadeau impérial, la tabatière fait l’objet d’une importante production
dans les ateliers de Pékin, alors que des centres de fabrication privés oeuvrent
pour des classes sociales spécifiques, notamment les érudits et
lettrés.
Certains de ces ateliers
ancestraux seront à l’origine de véritables chefs-d’oeuvre. Les tabatières dites
de l’école de Suzhou, du nom de cette ville chinoise célèbre pour ses créations
en jade et en agate, s’imposent aujourd’hui comme les plus recherchées. Tout
d’abord pour leur exceptionnelle qualité d'exécution mais surtout pour
l’ingéniosité du créateur, qui tire parti de la pierre, de ses inclusions
transparentes ou colorées, dans le but de faire apparaître un décor
tourbillonnant, plein de relief, où finalement la main de l’artiste s’efface
pour laisser place à la magie de la matière.
Au cours du XIXe siècle, la
production impériale s’essouffle faute de réel mécénat, mais s’accompagne d’une
démocratisation de la prise qui provoque dans tout l’empire un véritable
engouement pour la tabatière, déjà devenue objet de collection. Si la qualité
s’en ressent parfois, la créativité persiste et ce jusqu’au début du XXe siècle.Le déclin de la
tabatière coïncide avec celui de la dynastie Qing et son dernier empereur
Puyi.
Longtemps resté confidentiel
(les premiers ouvrages sur le sujet datent des années 1960), le domaine de la
tabatière chinoise se révèle aujourd’hui comme une synthèse de toute la richesse
artistique déployée en Chine de la fin du XVIIe au début du XXe
siècle.
Les grands amateurs
européens d’art chinois, ayant constitué leurs collections à partir de la
seconde moitié du XIXe siècle, avaient déjà pressenti l'intérêt de ces objets et
les tabatières sont rarement absentes de leurs collections. Nous les retrouvons
par exemple au musée Guimet (Collection Emile Guimet et Ernest Grandidier), à la
fondation Baur, au Musées Royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles, (collection
Edmond Michotte), ou au Victoria & Albert Museum (Collection
Salting).
Enfin, les tabatières furent parfois l’objet
d’étonnantes reconversions opérées par des artisans ou joailliers prestigieux.
Elles se transformèrent en briquets, flacons à parfum, ou boîtes à message,
signées par lesmaisons Fabergé, Cartier ou Maquet.