Le cloisonné

2018-01-31

L'art du cloisonné est typique de Beijing. C'est une forme particulière de l'émail sur cuivre connu tant en Afrique du Nord qu'au Québec. La technique chinoise du cloisonné, née sous la dynastie des Yuan (1271-1368), s'est développée pour atteindre son apogée sous le règne de l'empereur Jingtai des Ming (1450-1456). Comme, à l'époque, on émaillait surtout en bleu marine, le nom chinois est Jingtailan, ce qui signifie précisément le « bleu de l'empereur Jingtai ».

Le développement de la technique apporta la variété des couleurs, mais aussi et surtout la qualité du cuivre (malléable) utilisé, qui permet de mettre en valeur les motifs décoratifs.

La confection d'une pièce commence par le façonnage au marteau d'un support en cuivre rouge; l'opération soudure suit, et alors de minces bandes de métal flexible ou des fils de cuivreviennent déterminer les motifs que l'on veut obtenir. Puis, les petits espaces, chacun ayant sa « cloison », sont remplis un à un de poudre d'émail, et les diverses couleurs ne se mêleront pas. On met ensuite la pièce au four, en trois étapes. Vient ensuite le polissage, puis l'étape finale qui consiste à couvrir de laque dorée les séparations métalliques apparentes. Le brillant du métal et le verni des émaux multicolores produisent un effet étonnant. Et tout ce travail est effectué à la main.

Aujourd'hui, la technique du cloisonné est aussi utilisée par les fabricants de porcelaine.

Dans les temps impériaux, on fabriquait des brule-encens, des vases et pots de diverses formes, des boites à bijoux ou à poudre, des chandeliers, des horloges, etc. Ces pièces imitaient la porcelaine et les bronzes antiques. Aujourd'hui, on met l’accent sur l’aspect ornemental des pièces d’usage courant comme cruches, assiettes, services à thé, lampesde bureau, coupe-papier et portecrayons, et même des tables et tabourets.

china.org


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