Un mariage de la Minorité ethnique mongole

2012-07-24

Ce soir, c’est au spectacle d’une cérémonie de mariage mongol que nous allons assister. Classée par l'UNESCO dans la liste de « protection des vestiges culturels immatériels », cette cérémonie, qui remonte à l’antiquité, a été codifiée telle qu’on la connaît maintenant à l’époque de Gengis Khan. Elle a inspiré nombre de compagnies de danse et de chant…

L'accueil dans la yourte géante

Nous nous rendons dans un superbe restaurant. Après avoir passé un portail monumental, nous avons la surprise d’entrer déjà dans le spectacle : au fond d’une grande une esplanade nous attend une yourte en dur, géante, aux couleurs du Mausolée de Gengis Khan.

Autour de l’allée principale, des cavaliers mongols en métal entourent la statue en marbre blanc de l’empereur. Des jeunes gens, bien vivants, en brillantes tenues de cérémonie, nous font une haie d’honneur en agitant des foulards verts et rouges. Ils nous offrent le toast traditionnel et nous font entrer dans le restaurant.

L’entrée est ornée de photos de célébrités venues apprécier le spectacle. Le plafond de la salle principale est tendu d’un dais de tissu doré et les couleurs claquent sur les murs.

Une scène occupe tout un pan du mur. Sur un fond de photo de la steppe, une yourte de cérémonie aux riches meubles de chef mongol : or et rouge, tables basses, fauteuils et commodes.

Un repas-spectacle haut en couleurs

Quelques tables sont dressées autour d’une piste, nous y prenons place. Le service est somptueux : porcelaine fine, ors et cristaux offrent à nos yeux des plats ordonnés harmonieusement.

Après quelques toasts, un repas de cérémonie traditionnelle commence en respectant la séparation de la nourriture en aliments blancs et rouges.

Le blanc comprend les produits laitiers de vache, de mouton, de cheval et de chameau ainsi que toutes sortes de petits pains aux formes diverses ; le rouge, la viande de bœuf et de mouton. Le blanc symbolise la pureté, le bon augure et la noblesse.

Traditionnellement, un mariage dure 3 jours et 3 nuits.

Le premier jour, la famille du fiancé dresse, sur la prairie, une yourte très colorée qui servira de chambre nuptiale. Entouré de sa famille et de ses amis en tenue de cérémonie, le jeune homme se rend chez sa fiancée.

Il a revêtu la tenue de mariage : il est habillé de rouge, avec une large ceinture dorée et des bottes écarlate. Il va galoper autour de la yourte de sa promise qui a passé sa journée à se parer. Il est alors accueilli par les parents et amis de la jeune fille qui se livrent à d’amusantes coutumes.

Malgré les cadeaux dont il est chargé, ils refusent le mariage, bloquent l’entrée que les copains du fiancé essayent de forcer en plaisantant, échangent des chansons sous forme de questions et de réponses sur les motivations du promis, refusent les divers cadeaux qu’il porte… jusqu’à ce que, finalement, on lui ouvre la porte et lui offre la jeune fille.

Après un toast de bienvenue, un banquet composé d’un mouton entier occupe une partie de la nuit. Tout ceci est prétexte à danses, acrobaties, plaisanteries… nous sommes aussi éblouis par la richesse des costumes (on les dirait sortis des Mille et une nuits et si la promise est une superbe Shéhérazade, son fiancé en fera rêver plus d’une, cette nuit !) que par la virtuosité de la troupe et son évidente bonne humeur. Ils ont l’air de s’amuser autant que nous au spectacle qu’ils nous offrent !

Le lendemain, nouveaux rebondissements en deux parties : la jeune fille joue les coquettes, snobe son fiancé puis sanglote, s’accroche à ses parents, mais se fait enlever par le jeune homme qui l’emmène à la yourte de cérémonie où l’attendent les siens qui ont dressé un grand feu. Le promis doit alors sauter au-dessus du feu et, après cet exploit, il a le droit d’ôter le voile de la mariée…

La deuxième nuit se termine par la réunion des familles et un deuxième banquet de mouton puis les mariés s’éclipsent. Au troisième jour, on démonte les yourtes du mariage et, après un dernier repas commun, chacun retrouve le cours de sa vie quotidienne.

Evidemment, notre spectacle ne dure qu’une soirée, mais quelle soirée !

Une fois le mariage terminé, la troupe nous régale de chants et danses qui revisitent le folklore mongol à l’aune des grands spectacles des meilleurs cabarets. Nous retrouvons avec bonheur quelques classiques d’acrobatie déjà vus à Pékin.

La soirée se clôt par une soirée dansante où les acteurs nous invitent à les rejoindre, des photos avec la troupe, générales ou individuelles, et de nombreux toasts. Et c’est saoulés de couleurs, de musique et (un petit peu) d’alcool que nous regagnons enfin nos pénates, plutôt nos yourtes...

La monogamieest appliquée chezles Mongols. Il est interdit de s'unir par les liens du mariage à l'intérieur de la tribu. Le système de mariage comprend la demande en mariage, les fiançailles, le dot et la cérémonie de mariage. Le troisième jour après le mariage, on doit organiser la cérémonie où l'on « enleve le rideau ». Et le deuxième jour après cette cérémonie, la nouvelle mariée devra retourner chez elle.

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