Les dix collations indispensables lors de la Fête du printemps des Pékinois

2018-01-22

C'est une période joyeuse et occupée pendant la Fête du printemps, il est nécessaire de préparer de petits plats à grignoter lors des visites mutuelles au domicile entre les proches. Alors, les Pékinois ont transmis ces dix  plats traditionnels indispensables pour célébrer leur Fête de retrouvailles familiales.

La Pâte figée aux légumes et au porc

C’est un hors d’oeuvre pékinois ordinaire qui se présente naturellement sur la table au réveillon des Pékinois pendant la Fête du printemps. On en prépare beaucoup au festival de Laba ( le huitième jour du mois de décembre selon le calendrier lunaire) et en la congeler dehors, grâce à la température assez basse en hiver, la pâte figée aux légumes et au porc peut être conservée longtemps. Quand on en mange, il suffit d'en couper un morceau, quelques fois couvert d’une couche de glace accompagnée de la sauce au vinaigre et de l’ail pour un meilleur goût. Le plus souvent, ce plat est servi comme un accompagnement pour l’alcool, il s’agit d’une habitude ancienne à la pékinoise. Les ingrédients de la pâte figée

aux légumes et au porc sont la peau du porc, les carottes, les tofus séchés, les haricots jaunes, la ciboule, le gingembre, le badianier de Chine, le zanthoxylum, le vin de cuisine ainsi que la sauce de soja. Une fois réfrigérée, la pâte ressemble à de l’ambre, on peut voir les haricots, les carottes râpées dans la gelée transparente, ce qui est joli et préfigure une atmosphère complète du Nouvel An chinois.

Le Tanggua

Selon la forme, le Tanggua (littéralement«sucrage melon») est une sorte de Zaotang (littéralement "bonbons au foyer") ou"bonbons pour le Dieu de la cuisine" qui est un bonbon fait de maltose que les Chinois utilisent comme sacrifice au Dieu de la cuisine vers le 23Jour du 12mois lunaire juste avant le Nouvel An chinois. Alors qu’une autre sorte de Zaotang est  le Guandongtang, qui se réfère à des bonbons en forme de bâton avec une épaisseur de 2 cm et un creux au centre, le Tanggua est fait en forme de melon et parfois avec du sésame à la surface.

Selon la légende, le Dieu de la cuisine est envoyé sur terre par l'empereur de jade pour superviser la vie de chaque foyer. Le dieu de la cuisine revenait au paradis pour rapporter,

à l'empereur de jade le 23 du 12ème mois lunaire, les activités de chaque ménage au cours de l'année écoulée. Ce festival s'appelle ainsi la cuisine de Dieu ou la petite nouvelle année. Les gens offrent le Tanggua au Dieu de la cuisine afin d’adoucir ses mots à l'Empereur de Jade ou de coller ses dents ensemble pour l'empêcher de dire de mauvais mots.

Le Tanggua est seulement produit autour du festival du Dieu de la cuisine quand la Chine, en partie, connaît le temps de gel. Les bonbons sont vendus à l'extérieur dans la rue afin qu'ils ne fondent pas et les minuscules bulles à l'intérieur du bonbon créent un goût spécial croustillant et parfumé.

La Croquette

Il doit y avoir des croquettes au réveillon de la Fête du printemps, parce que les croquettes symbolisent les retrouvailles familiales. Selon la tradition, les gens doivent se souhaiter la bonne année au domicile des proches, il faut alors recevoir les invités à la maison. En raison de l’incertitude du repas, il n’y a pas assez de temps pour préparer les mets, on a ainsi l’habitude de cuisinier des croquettes à l’avance pour que les invités puissent prendre un repas le plus tôt possible, puisque les croquettes peuvent être conservées sans problème pendant un certain temps après la friture. Voilà les deux raisons pour lesquelles la croquette est devenue un aliment indispensable de la Fête du printemps des Pékinois.

Le Tofu frit aux halogènes

Le tofu frit aux halogènes est une ancienne collation halal célèbre de Beijing, préférée par les Pékinois puisqu’elle est tendrement accompagnée avec de la soupe savoureuse. Depuis que le tofu est populaire à Beijing, la recette pour cuire le tofu est de plus en plus diverse et variée avec un goût combiné du Nord et du Sud de la Chine; Après des centaines de transformation, le tofu s’est développé à Beijing avec son propre caractère, surtout jusqu’à la période tardive de la dynastie des Ming, après l’ouverture du célèbre Liubiju (un atelier de sauce le plus ancien de Beijing, Liubuju est bien connu pour sa sauce jaune, sa sauce soja sucrée et ses cornichons), dont les condiments sont devenus beaucoup plus riches pour assaisonner le Tofu; C'était justement à cette époque-là, que le Tofu frit aux halogènes a vu le jour, a été amélioré et transmis jusqu'aujourd’hui. Comme une collation avec une longue histoire, le Tofu frit aux halogènes est un met indispensable sur la table des Pékinois, surtout pendant la Fête du printemps.

Le Sachima

Le sachima est une pâtisserie chinoise commune, originaire de Manchous au Nord-Est de la Chine. Sa décoration et sa saveur varient selon les différentes cuisines régionales chinoises, mais l'apparence de toutes les versions est essentiellement la même. Il est fait de brins moelleux de pâte frite liée avec un sirop de sucre rigide, montrant une similitude avec American Rice Krispies Treats. A l’origine, le sachima était une pâte traditionnelle de l’ethnie mandchoue, plus tard, on a remplacé la farine des haricots cuits, l’ingrédient principal de la pâte, par le sucre,qui s’est transformé en sucre enroulé, on a ainsi changé son nom pour sachima. Comme une collation traditionnelle de la région pékinoise, il est nécessaire de classer le sachima dans la liste des 10 aliments les plus recommandés des Pékinois pendant la Fête du printemps.

La Carpe

Les vieux Pékinois ont l’habitude de manger de la carpe à la veille du Nouvel An chinois lors du réveillon. Comme poisson, on ne mange que la carpe ce jour-là; Au début, cette tradition relie à la règle du sacrifice, à la suite des évolutions, elle a rétabli une relation avec la parole des voeux : souhaiter plus de bon augure et plus de chance pour la nouvelle année, parce que le poisson en caractère chinois possède une homophonie avec un autre caractère « yu » au 2ème ton qui signifie un excédent alimentaire ainsi que financier, et pour cette raison, manger du poisson exprime les voeux les plus sincères pour la bonne année. Dans la tradition pékinoise, la carpe est la nourriture mais aussi le sacrifice aux Dieux.

Les Raviolis

Les anciennes branches ethniques des Pékinois, mandchoue et mongole appellent le ravioli la pâte bouillie. Que ce soit pour les riches ou pour les pauvres, on devait manger des raviolis. Selon la vieille coutume de Beijing, cela se faisait durant la période de 3 heures à 5 heures du matin le premier jour du premier mois selon le calendrier chinois au lieu de la veille du Nouvel An chinois. Lors du réveillon, on mange un repas copieux avec beaucoup de viande, après lequel on commence à hacher la farce et préparer les raviolis crus avant minuit, parce qu’une fois dépassé minuit, il est interdit de toucher le couteau selon la tradition. Toute la famille doit participer à la préparation des raviolis pour montrer l’unité et l’harmonie familiales. Au sein des raviolis s’installent non seulement la farce, mais aussi les pièces propres et les jujubes servant à tirer les sorts, celui qui a mangé un « ravioli chanceux » aura la bonne chance pendant toute l’année suivante. De 3 heures à 5 heures du matin, on sacrifie les raviolis végétariens, après la cérémonie, on allume les pétard dans la cour, et les enfants se prosternent devant les personnes âgées en recevant les enveloppes rouges, et puis toute la famille peut profiter de leur première gorgée fumeuse pour la nouvelle année.

Le Sacrifice du miel (Migong)

Le sacrifice du miel est l’une des offrandes consacrées aux Dieux, aux bouddhas ainsi qu’aux ancêtres par de vieux Pékinois pendant la Fête du printemps, il s’appelle le sacrifice du miel (Migong en pinyin chinois) parce que c'est une sorte de gâteau trempé dans du miel. Migongjian en pinyin chinois est pareil à la petite tour carrée en bas composée des Migongs, il s’agit d’une pâte alimentaire destinée aux sacrifices. Les tours sont de différentes tailles et de différentes hauteurs, le sommet de ce genre de Migongs ressemble à une petite pyramide sur laquelle s’installent des insignes inscrits en caractères chinois :« fu », « shou », « lu », « xi », « cai » qui signifient respectivement la bonne chance, la longévité, le pouvoir, la joie et la richesse.

Selon une vieille légende, dans le Temple du roi de la drogue situé à l’extérieur de Chongwenmen, un groupe de prêtres taoïstes possédaient non seulement une puissance occulte, mais aussi pouvaient confectionner des gâteaux délicieux. Les Migongs, de ce temple, faits à la main  étaient célèbres pour leur miel de qualité, leur goût authentique et la forme délicate de la tour de Migong dans toute la ville.Cette année-là, l’empereur Daoguang (soit le titre du règne d'un empereur) a appris la nouvelle, et a rendu une visite anonyme dans le temple afin de déguster personnellement les Migongs réputés; A la vue des Migongs présentés dans l’atelier, l’empereur ne ménageant pas ses éloges, s'est vu servir immédiatement par les prêtres des Migongs, qui ont naturellement ouvert son appétit. Au retour dans la cour impériale, l’empereur a ordonné tout de suite un édit pour désigner le temple comme un atelier impérial fournissant spécialement le sacrifice du miel (Migong) à la famille impériale. Dès lors, le temple confectionna le sacrifice du miel, chaque année, pour la cour impériale et de plus en plus de pèlerins y vinrent grâce à sa grande réputation.

Le Choux chinois à la moutarde

La plupart des vieux Pékinois savent cuisiner ce plat traditionnel de Beijing : le choux chinois à la moutarde. Ce plat se compose principalement de choux chinois, un des légumes populaires et communs en Chine. C'est surtout pendant la période de vente de choux chinois en hiver que chaque foyer pékinois en prépare, ce plat constitue un aliment indispensable pendant la Fête du printemps. Quand on ne supporte plus la nourriture graisseuse de la fête, ce plat est servi pour rétablir la digestion.

Le Gâteau de riz glutineux dédiée à la Fête du printemps

Le gâteau de riz glutineux est destiné à la Fête du printemps pour son sens allégorique, le caractère chinois «糕» étant une homonymie d’un autre mot chinois «高», qui signifie les voeux d’une élévation dans tous les domaines de la vie. Le gâteau est inscrit dans les documents anciens depuis les dynasties du Sud et du Nord (220—589 après J.C.).  Jusqu’aux dynasties des Ming et Qing, le gâteau de riz glutineux s’est déjà développé comme une collation servie dans la rue tous les jours en plus de l’occasion de la Fête du printemps. Les gâteaux de riz glutineux des vieux Pékinois sont approvisionnés, en grande quantité, par le snack-bar pendant la Fête du printemps comme les offrandes de l’ethnie mandchoue.

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