La culture populaire de Beijing

2017-08-09

La culture populaire de Beijing peut se résumer par les vieux bâtiments qui parsèment la ville, les xiaochi (spécialités locales) pékinois, les vieilles enseignes des magasins centenaires, le patois pékinois et les bonnes manières à la pékinoise.

Le siheyuan (maison pékinoise à cour carrée) est l'habitat traditionnel de la capitale. Certains disent que ce type d'habitation est né à l'époque où les Yuan ont établi leur capitale dans la ville. Les siheyuan seraient donc apparus en même temps que les palais, les quartiers et les hutongs (ruelles de Beijing). La cité s'est ensuite développée autour de ses maisons organisées autour d'une cour carrée. Les cours qui s'enchevêtrent les unes dans les autres, les jolies fenêtres sculptées, les poutres des galeries ornées de motifs sculptés et de peintures font l'âme de Beijing.

L'organisation traditionnelle d'un siheyuan s'articule autour d'une cour centrale sur les quatre côtés de laquelle se trouvent quatre maisons. Celles-ci sont indépendantes les unes des autres mais reliées entre elles par une galerie extérieure qui entoure la cour. Certains siheyuan possèdent plusieurs cours successives. Le mur à l'entrée de chaque cour permet, tel un paravent architectural, de boucher la vue aux gens de l'extérieur et de garder une certaine intimité. Dans les cours assez spacieuses, on peut planter des arbres et des fleurs, élever des poissons et des oiseaux et finalement, vivre un peu comme à la campagne.

À Beijing, le jardinage est tout un art et chaque espèce plantée possède une signification particulière. En général, les Pékinois aiment planter des jujubiers qui sont synonymes de fertilité, des arbres à kaki qui sont sensés amener la réussite. Les lettrés plantaient souvent des lilas ou des pruniers considérés comme des arbres « élégants ». Les sapins, les cyprès et les peupliers sont par contre bannis des cours privées car synonymes de « cimetière ».

Beijing compte 7 000 hutongs, petites ruelles tortueuses ou rues plus larges, elles se croisent et s'entrecroisent et forment un canevas qu'on appelle Beijing. Les hutongs sont comme la colonne vertébrale de l'histoire de Beijing. Ils sont les témoins de l'histoire et dans leurs murs résonnent les souvenirs de la vie pékinoise. Visiter ces petites artères permet de comprendre Beijing et de sentir son pouls.

Le réaménagement urbain a fait disparaître nombre de siheyuan mais en 2002, la municipalité a installé 25 zones de protection dans la vieille ville. Parmi celles-ci : les quartiers de Shichahai, de Nanluoguxiang, Liulichang ou encore Dongjiaominxiang valent le détour. La Grande Muraille, un lieu à ne pas manquer.

chinatoday


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