La noce

2017-05-20

Le mariage traditionnel est en Chine un événement d’importance majeure, célébré par une fête à la fois solennelle et débordant d’entrain et de réjouissances. Une série de rites doit être accomplie. Toutefois, les traditions sont en train de se perdre dans la société moderne et particulièrement dans les villes.

Le palanquin joue un rôle essentiel dans la noce traditionnelle. C’est le moyen de transport de la mariée pour aller de chez elle au domicile du mari. Le palanquin est porté par quatre ou huit personnes, et peut être appelé selon la personne transportée « palanquin du dragon » ou « palanquin du phénix ». Un cortège peut comprendre d’une dizaine à plusieurs dizaines de personnes, dont les porteurs de palanquin, les musiciens et les accompagnateurs tenant des parasols ou des éventails. La tête entièrement couverte d’un fichu rouge, la future mariée, une accompagnatrice à ses côtés, est conduite par une corde en soie rouge tenue à la main par le futur marié, jusqu’à une voiture magnifiquement ornée. Une fois arrivés en voiture jusqu’à l’endroit où les attend le palanquin, la mariée monte dans le palanquin, et le cortège se met ainsi en marche pour se rendre à la maison du marié. C’est un voyage très particulier, car les porteurs font exprès de faire balancer le palanquin, avec des mouvements tellement brusques que parfois le marié ou les mariés ensemble supplient les porteurs de cesser leurs taquineries : ce qui ne manque pas de susciter des éclats de rire et de réjouir ceux qui assistent à l’événement.

Vient ensuite la partie la plus importante du mariage à la chinoise : les salutations. Les mariés se présentent devant la table appelée « table du Ciel et de la Terre », sur laquelle est installé un dou (récipient dont la capacité est d’un décalitre), rempli de céréales et portant l’inscription « plein d’or et de jade ». A l’intérieur du dou, fermé avec du papier rouge, sont placées près des quatre angles du récipient des pièces de monnaie, destinées, en guise de vœux, aux invités qui les prendront, une fois la cérémonie accomplie. Dans le dou est placée aussi une branche de cyprès ornée de pièces de monnaie : cette petite plante est censée être « l’arbre de la fortune ». A côté du récipient, figurent une balance à bascule, un miroir, une navette de métier à tisser, une lampe ou une bougie. Debout devant la table, le marié à droite, la mariée à gauche, les jeunes mariés exécutent le protocole selon les ordres donnés par le maître des cérémonies qui dit : « Premièrement, saluez le Ciel et la Terre ! Deuxièmement, saluez vos parents ! Enfin, que le mari et la femme se saluent ». Par la suite, le couple peut entrer dans la chambre nuptiale. Cette cérémonie est extrêmement importante car, selon la tradition, l’union d’un homme et une femme n’est pas valide sans que le couple ait « salué le Ciel et la Terre ». Il existe autres coutumes intéressantes comme la suivante : en cas d’absence du nouveau marié le jour du mariage, il revient à un coq, tenu dans ses mains par une sœur du marié, de remplacer celui-ci pour accomplir les salutations.

Le voyage en palanquin et la cérémonie des saluts accomplis, le nouveau couple entre dans la chambre nuptiale dite dongfang, littéralement une « chambre grotte ». Cette appellation a été conservée jusqu’à aujourd’hui. Les parents des nouveaux mariés et amis de même génération se rassemblent dans la chambre nuptiale, pour « chahuter » : il s’agit de taquiner les mariés en faisant des plaisanteries ayant rapport au sexe. Même si ces taquineries sont poussées un peu loin, les jeunes mariés doivent essayer de trouver une réponse, sans se fâcher, les « chahuteurs » ayant de toute façon l’intention de se réjouir.

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